Paroles de dimanches

Dialogue entre Dieu, l’Histoire et l’intériorité

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Par André Myre

Paroles de dimanches

28 août 2024

Crédit photo : Sweet Life / Unsplash

Le texte choisi (Mc 7,1-8.14-15,21-23) par la Liturgie pour ce dimanche est une controverse située entre deux séries de trois gestes puissants de Jésus[1], laquelle en approfondit et en colore l’interprétation.

D’un côté, elle fait référence au premier récit de partage des pains : les Douze, même s’ils ont paniqué face à la tâche de partager avec leur peuple les douze corbeilles de pains qui restaient (6,52), doivent quand même voir que la manière dont on mange le pain en Galilée les met en contradiction avec la façon judéenne de faire.

Et d’un autre côté, plus largement encore, ils doivent se préparer à sortir de leur propre culture et, au contact avec les populations environnantes, s’ouvrir à des façons de faire qui vont relativiser même des directives consignées dans les Écritures. La controverse annonce ainsi la série de gestes qui suit, lesquels sont posés en territoire étranger (7,24 – 8,9).

 

7,1 Et les Séparés et quelques-uns des scribes, étant venus de Jérusalem, s’assemblent auprès de lui. 2 Et, ayant vu quelques-uns de ses partisans qui mangent les pains avec des mains polluées, c’est-à-dire non rituellement lavées,[2] 3 – car les Séparés et tous les Judéens, s’emparant de la tradition des anciens, ne mangent pas sans s’être fait couler une poignée d’eau sur les mains, 4 et, de retour d’un lieu public, ils ne mangent pas sans s’être immergés, et il y a beaucoup d’autres choses qu’ils ont reçues pour qu’ils s’en emparent : immersions de coupes, et de pichets, et de chaudrons, et de la literie…  5 et les Séparés et les scribes l’interrogent

Pourquoi tes partisans ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens, mais mangent-ils le pain avec des mains polluées?

6 Lui, cependant, leur a dit :

Isaïe a joliment prophétisé contre vous, les comédiens! comme il est écrit :[3]

Ce peuple m’honore des lèvres

leur cœur, cependant, au loin, en a assez de moi

7 c’est en vain, cependant, qu’ils me rendent un culte

enseignant un enseignement de consignes d’humains,[4]

  8 ayant délaissé la directive de Dieu, vous vous emparez de la tradition des humains.

 

14 Et, ayant de nouveau appelé à lui la foule, il leur disait :

Entendez-moi tous et comprenez. 15 Il n’y a rien à l’extérieur de l’humain qui, entrant en lui, puisse le polluer, mais les polluants de l’humain sont ce qui sort de lui.

 

21 Car c’est de l’intérieur, du cœur des humains, que sortent les mauvaises intentions :

inconduites sexuelles, vols, meurtres, 22 adultères, comportements envieux, méchancetés,

fraude, violence, jalousie, calomnie, arrogance, folie,

23 toutes ces choses mauvaises sortent de l’intérieur et polluent l’humain.

 

 

Traduction

 

Polluées (v 2). Littéralement : des mains «ordinaires». La discussion n’a rien à voir avec l’hygiène. Elle porte sur la pratique rituelle – que les scribes provenant de Judée cherchent à imposer à la Galilée – de se défaire de la souillure provoquée, de façon consciente ou non, par un contact avec une source quelconque d’impureté rituelle : un étranger, une femme qui a ses règles, un animal ou objet contaminé.

Non rituellement lavées (v 2). Le mot «rituellement» est un ajout destiné à expliciter le sens de la discussion.

Judéens (v 3). Au temps de l’Exil, alors que le territoire d’Israël, qui comprenait la Galilée, était déjà sous domination étrangère, beaucoup d’habitants de la Judée se sont retrouvés à l’extérieur des frontières de leur pays, en Égypte, par exemple, ou en Babylonie. Pour tout le monde, dans une langue ou l’autre, ils étaient les «Judéens» : Yehoudîm (en hébreu), Ioudaioi (en grec). Après que la Judée ait envahi la Galilée, dans le premier tiers du IIe siècle avant l’ère chrétienne, même les Galiléens étaient appelés «Judéens». Le mot est donc un gentilé, une désignation tirée d’un lieu, qui n’a aucune connotation religieuse. Or, si on traduit Ioudaios par «juif», on force pour ainsi dire lectrices et lecteurs à appliquer les textes aux adeptes de la première des trois grandes religions monothéistes. Et on sait que, dans l’Histoire, cela a provoqué des événements désastreux.

Poignée d’eau (v 3). Le texte déclare que les Judéens se lavaient «du poing». La traduction comprend qu’ils le faisaient avec une poignée d’eau. D’autres entendent qu’ils s’aspergeaient jusqu’au poignet, ou même au coude, pour être bien sûrs d’avoir éliminé toute l’impureté qu’ils avaient encourue.

Immergés (v 4). Le verbe grec est baptizô. Alors que le verset précédent traitait du lavage des mains, il est ici question de l’immersion totale dans un bain rituel. La tradition chrétienne a utilisé le même verbe pour parler de l’immersion, accomplie une fois pour toutes, qu’elle pratiquait à la suite de Jean.

Marchent (v 5). Le verbe «marcher» est important. La législation judéenne s’appelle elle-même Halakah, c’est-à-dire «Marche». Bien vivre implique d’être droitement orienté sur le bon chemin. Or, «Chemin» est le premier nom que le christianisme s’est donné (Ac 9,2).

Comédiens (v 6). Seul emploi du mot en Marc. L’hupokritès est un acteur qui, selon la pratique du temps, est caché derrière un masque qui symbolise son personnage.

 

Jésus et la Torah

 

Jésus est originaire de Galilée, contrée qui avait été complètement coupée de la Judée tout le temps que cette dernière a mis à développer la Torah écrite. Pendant des siècles, il n’y avait pas de scribe originaire du pays pour entreprendre pareil travail. Jusqu’au premier tiers du deuxième siècle avant notre ère, la Galilée de Jésus vivait donc selon les lignes de sa tradition orale ancestrale. Depuis lors, la Judée, qui l’avait envahie, a cherché à lui imposer son propre cadre de vie, fondé sur la Torah et sur son interprétation par la tradition orale développée par les scribes judéens. N’étant pas un lettré, Jésus n’a donc jamais discuté de questions vitales en s’appuyant sur une perspective juridique. Il se prononçait à partir des valeurs de fond qui l’animaient, en fonction du régime de Dieu sur le point d’être instauré. Et il défendait farouchement la culture galiléenne contre l’envahisseur judéen.

 

Traditions

 

Une étude sommaire des vv 1-8 montre que le passage est né de l’union de deux controverses. Une première sur la pollution des mains (vv 1-2.5ac.8) et une seconde, sur la tradition des anciens (vv 3-4.5b.6-7). Puisqu’il n’y a pas de traces de rédaction marcienne à la jonction de ces deux morceaux, il est probable que l’évangéliste les a reçus déjà liés l’un à l’autre.

1. La première controverse porte sur la désobéissance de certains partisans de Jésus à une règle de pureté rituelle édictée par le mouvement des Séparés.

 

7,1 Et les Séparés et quelques-uns des scribes, étant venus de Jérusalem, s’assemblent auprès de lui. 2 Et, ayant vu quelques-uns de ses partisans qui mangent le pain avec des mains polluées, 5ac les Séparés et les scribes l’interrogent :

    Pourquoi tes partisans mangent-ils le pain avec des mains polluées?

[Lui leur dit :]

8 Ayant délaissé la directive de Dieu, vous vous emparez de la tradition des humains.

 

La péricope est rédigée du point de vue d’une communauté d’origine galiléenne. Les partisans de Jésus ne suivent pas la législation orale développée en Judée. Mais, alors que l’objection porte sur un point particulier (v 5), la réplique est globale (v 6) : d’un côté, accuse le rédacteur, la Torah écrite est acceptée comme directive de Dieu ou chemin autorisé de vie, mais, de l’autre, elle est mise de côté au profit de la tradition orale. Le texte témoigne d’un refus radical, de la part de la communauté des partisans de Jésus, de se soumettre à l’autorité des leaders qui sont en train de créer les fondements du judaïsme rabbinique. Cette opposition à des leaders importants témoigne d’une lecture de la réalité qui est dans la ligne de celle de Jésus et annonce une expulsion qui se produira au cours des années 80-85[5].

2. La seconde controverse est manifestement rédigée à l’intention des croyants d’origine pagano-chrétienne. La distance historique entre les partisans de Jésus et les membres du peuple judéen s’est creusée. Le texte s’en prend à l’ensemble des Judéens (v 3) dont il met le comportement en opposition avec l’Écriture.

 

3 Les Séparés et tous les Judéens, s’emparant de la tradition des anciens, ne mangent pas sans s’être fait couler une poignée d’eau sur les mains, 4 et, de retour d’un lieu public, ils ne mangent pas sans s’être immergés, et il y a beaucoup d’autres choses qu’ils ont reçues pour qu’ils s’en emparent : immersions de coupes, et de pichets, et de chaudrons, et de la literie… [Et ils l’interrogent :]

5b Pourquoi tes partisans ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens?

6 Lui, cependant, leur a dit :

Isaïe a joliment prophétisé contre vous, les comédiens! comme il est écrit :

Ce peuple m’honore des lèvres

leur cœur, cependant, au loin, en a assez de moi

7 c’est en vain, cependant, qu’ils me rendent un culte enseignant un enseignement de consignes d’humains.

 

La controverse ne manque pas d’intérêt. D’abord, elle vise l’ensemble des Judéens (v 3), censés suivre l’enseignement oral des Séparés, dont elle donne quelques exemples du comportement. Une telle description s’adresse nécessairement à des étrangers qui ignorent ces façons de faire. L’accusation lancée par les scribes judéens est que les partisans de Jésus ne «marchent» pas sur le chemin tracé par la tradition orale (v 5b). La réplique du scribe partisan de Jésus consiste en une citation d’Isaïe, selon la version grecque établie au IIIe siècle avant l’ère chrétienne : ces gens-là méprisent l’enseignement de l’Écriture et propagent plutôt leur propre façon de voir.

La péricope vise donc à conforter les croyants d’origine étrangère dans leur foi nouvelle. L’enjeu de l’existence, auquel est confronté tout être humain, ne se découvre pas dans un système auquel il suffirait de se conformer pour vivre correctement, mais dans la suite d’une ligne de vie qui se révèle au «cœur» de la personnalité (v 6). Dans la communauté des partisans de Jésus, ils n’apprendront pas quoi faire, mais comment et vers quoi «marcher».

3. Si la seconde controverse a été unie à la première, c’est que le poids des communautés d’origine étrangère pesait lourdement sur les orientations à prendre, sur les relations avec le judaïsme et sur l’interprétation de l’Écriture. Le christianisme naissant se laisse fortement influencer par l’Histoire. Le scribe qui a uni les deux controverses envisage la vie chrétienne du point de vue des pagano-chrétiens. Il ne partage pas le point de vue de certains judéo-chrétiens dont Jacques, le frère de Jésus, et son entourage, selon lesquels les étrangers ne peuvent devenir partisans de Jésus que s’ils s’intègrent d’abord au peuple d’Israël. Au contraire, de façon très dure, tout le mode de vie de ce dernier est dévalué et traité de superficiel. «Ce peuple» est loin de Dieu (v 6). Tout ce qui est donc demandé aux étrangers, c’est de s’aligner sur les orientations offertes par l’Écriture, sans que soit cependant soulevée la question de l’obéissance aux règles de pureté contenues dans la Torah elle-même. Marc va y voir.

4. Les derniers versets (21-23) énoncent la conclusion à laquelle les scribes chrétiens, d’origine judéo-hellénistique sont arrivés, à la suite des sérieuses difficultés que soulevait la volonté d’appliquer et de faire appliquer, par les partisans de Jésus d’origine étrangère, les règles alimentaires formulées dans le Pentateuque. L’Histoire montrait que c’était chose impossible. D’ailleurs, ce qui polluait les humains ce n’était pas la nourriture, qui venait de l’extérieur, mais ce qu’il y avait de mauvais au fond de leur cœur :

 

21 Car c’est de l’intérieur, du cœur des humains, que sortent les mauvaises intentions :

inconduites sexuelles, vols, meurtres, 22 adultères, comportements envieux, méchancetés,

fraude, violence, jalousie, calomnie, arrogance, folie,

23 toutes ces choses mauvaises sortent de l’intérieur et polluent l’humain.

 

Le morceau contient une série de douze comportements déviants (six au pluriel, six au singulier), qui trouvent leur origine dans le cœur des humains. Une telle liste, typique du judaïsme hellénistique, est unique dans les évangiles et révèle que c’est à l’extérieur des frontières de la Judée ou de la Galilée que ce débat s’est tenu.

 

Marc

 

L’évangéliste est sobrement intervenu au début de la péricope, au v 2. C’est probablement lui qui a mis le mot «pain» au pluriel, pour faire référence au premier récit de partage. Il est notable, en effet, que, dans la question qu’ils posent au v 5, les adversaires venus de Jérusalem utilisent le mot «pain» au singulier, conformément à l’expression courante «manger, prendre le pain», le mot ayant alors le sens global de «nourriture». Dans le même verset, Marc a précisé le sens de l’épithète «pollué» au profit de ses lectrices et lecteurs d’origine païenne. Mais c’est aux vv 14-15 qu’il formule l’essentiel de sa pensée. Rien d’extérieur à elle ne peut de soi modifier l’identité humaine, seulement les décisions qui montent du plus profond de l’intériorité. Mais voilà une chose très difficile à accepter pour tout le monde. Il est beaucoup plus aisé de se protéger de la menace extérieure que de celle qui est enfouie au fond de soi.

L’évangéliste fait ensuite parler l’ensemble de la péricope qu’il a façonnée en la plaçant entre trois gestes puissants de Jésus en Galilée (6,30-56), et trois autres en territoire étranger (7,24 – 8,9). De par sa situation même, elle dit aux deux communautés culturelles, auxquelles se rattachent les membres de son Église, sur quel chemin de vie «marcher». Les «directives» de Dieu tracent l’orientation commune, mais les pratiques ne sont pas nécessairement les mêmes. S’il est légitime, dans le cas des judéo-chrétiens, de s’opposer à la législation orale développée par les scribes judéens, il ne leur est certainement pas demandé de considérer comme abolies les règles alimentaires de la Torah. Les deux communautés culturelles peuvent avoir des pratiques variées, si elles sont unies par une vision commune de la direction à donner à leurs vies.

 

Ligne de sens

 

Malgré qu’à première vue, elle porte sur une question réglée depuis près de deux millénaires, la péricope n’en ouvre pas moins des perspectives qui peuvent donner le vertige, encore maintenant.

1. Tout discernement chrétien doit d’abord et avant tout se fonder sur la radicalité du point de vue de Jésus. En mots d’aujourd’hui, on dirait qu’il a cherché à absolutiser la foi et à relativiser la religion. Jamais le relatif ne doit-il prendre couleur d’absolu. Or, il faut bien le voir, alors que la religion a pour fonction de harnacher le dynamisme vital qui la pousse à avancer dans l’Histoire, en étant toujours humblement à son service, elle cède presque inévitablement à la tentation de s’identifier au but qu’elle poursuit, cherchant ainsi à échapper à la nature transitoire de toute institution humaine. Révélation fixée à jamais, institution qu’il est interdit de modifier, législation valant pour tous les temps, etc. Or, ce qu’il nous faut voir et que la religion ne peut ni ne veut nous dire, c’est que, loin de nous signifier que Jésus aurait réglé le problème, l’évangile nous avertit que ce dernier existera toujours et que notre tâche est de l’aborder de front. L’Église d’aujourd’hui, comme nous le fait voir D’après Marc, est évaluée par le même Jésus, fait seigneur, avec les mêmes critères. C’est ce que signifie «croire à l’évangile».

2. Le mouvement du texte montre que, dans les deux cultures où le christianisme prenait naissance, les partisans de Jésus ont cherché à ajuster la Parole ancienne aux conditions nouvelles de l’Histoire. Ils l’ont fait sans plan préétabli, sans éprouver le besoin d’avoir des vues identiques sur les mesures à prendre. Mais, surtout, ils ont témoigné d’une liberté et d’une audace impressionnantes. Ce n’était pas une mince affaire, pour les partisans de Jésus vivant en terre judéenne, que de mettre de côté toute la tradition orale que les scribes étaient en train de développer, laquelle a permis au judaïsme de traverser l’Histoire jusqu’à nos jours. Pas plus que ce ne l’était que d’oser déclarer caduque une bonne partie de la Torah révélée à Moïse par Yhwh en personne.

Mais il fallait le faire, si on se voulait fidèle à la tâche de marcher sur les traces de Jésus dans l’Histoire. Le prix à payer a cependant été très lourd. Le judaïsme et le judéo-christianisme ont pris des chemins douloureusement divergents et ce dernier, devenu très minoritaire dans une masse de croyants d’origine étrangère, a vite perdu toute influence dans la grande Église avant de tout simplement disparaître.

3. Nul besoin d’être prophète pour envisager le prolongement auquel la ligne tracée par la péricope appelle aujourd’hui l’Église. Elle qui, jadis, a fait passer la foi du monde judéen à celui des étrangers, doit aujourd’hui lui permettre de se frayer un chemin dans l’humanité nouvelle qui est en train de naître sous nos yeux. Ces hommes et femmes, ces jeunes surtout, ne savent pour ainsi dire rien des racines sémitique, latine et grecque qui ont marqué l’Occident. Ils sont tout à fait étrangers aux concepts dans lesquels s’est exprimée la foi au cours des grands conciles christologiques ou trinitaires. La virginité de Marie, l’Incarnation du Verbe, les processions trinitaires, la transsubstantiation, les sacrements, tout cela n’a aucun sens pour eux. C’est même la religion en tant qu’institution en droit d’exiger obéissance au nom de Dieu qui fait problème, tellement que nombre d’entre eux, qui se disent athées, sont beaucoup plus allergiques à la religion qu’à la présence, au cœur de l’Être, d’une Liberté subversive, d’une Intelligence fulgurante et d’un Amour radical.

Si nous voulons continuer à marcher dans le chemin de Vie tracé par Jésus, il nous faut, plus ou moins douloureusement, nous préparer à confier au passé l’Institution religieuse dans laquelle nous avons heureusement vécu nos vies pour donner un nouveau visage à la foi dans le monde nouveau qui s’ouvre devant nous. Le prix à payer sera sans doute lourd puisqu’il n’y a jamais de vie sans mort. Si nous ne le faisons pas, cependant, l’Histoire, anticipant le jugement du seigneur, nous déclarera dénués de sens et sans pertinence. C’est déjà commencé, d’ailleurs.

 

Notes :

 

[1] Voir 6,30-56 et 7,24 – 8,9.

[2] La phrase est, à partir d’ici, interrompue par l’explication des vv 3-4, et se poursuit de façon discontinue au v 5 (anacoluthe).

[3] Autre anacoluthe, du v 6 au v 8.

[4] Is 29,13.

[5] Le point de vue est beaucoup plus radical que celui d’un autre scribe judéo-chrétien, le rédacteur de l’évangile de Matthieu, qui, à partir de certains points contenus dans la tradition orale, d’un côté, et la Torah, de l’autre, conclut qu’«il fallait accomplir les derniers sans délaisser les premiers» (Mt 23,23).

 

À PROPOS D’ANDRÉ MYRE

André est un bibliste reconnu, auteur prolifique et spécialiste des évangiles, particulièrement de celui de Marc. Il a été professeur à la Faculté de théologie de l’Université de Montréal. Depuis plusieurs années, il donne des conférences et anime des ateliers bibliques.

 

Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.

 

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